Angioplastie/Stenting carotidien


Ces informations sont à titre purement informatif et ont pour but d'améliorer la relation entre le visiteur du site ou le patient et le professionnel de santé. Elles ne remplacent en aucun cas l'information donnée par votre médecin. 

La nature de l'acte


Le stenting cervical (carotidien) sans ou avec angioplastie (dilatation avant et/ou après par ballonnet) est un examen qui permet de rouvrir un rétrécissement (sténose) de l'artère qui alimente une grande partie du cerveau. Le rétrécissement peut être secondaire à une atteinte de la paroi de l'artère, appelée athéromatose ou plaque d'athérome. En général, si ce traitement vous est proposé, les troubles d'irrigation du cerveau en aval de la sténose ont déjà été démontrés ou alors le risque d'une atteinte cérébrale est imminente. Le traitement de référence reste à l'heure actuelle une chirurgie vasculaire (thrombendartériectomie), mais des études internationales ont montré le bénéfice du stenting au cours et au long terme. De plus, dans certain cas, une chirurgie peut être irréalisable, en raison de la morphologie ou de la localisation de la sténose ou en rapport avec des comorbidités et/ou traitements antérieurs.

 

L'intervention est réalisée par un radiologue neurointerventionnel vasculaire, normalement sous anesthésie locale et avec une surveillance anesthésique.

L'examen permet de traiter un rétrécissement important (sub-occlusion) ou partiel.

Votre  pathologie peut vous exposer à des risques fonctionnels ou vitaux plus ou moins graves qui motivent la réalisation de cet intervention.

 

  Consultation


Tous les patients sont reçus en consultation par le radiologue interventionnel quelques jours ou semaines avant la procédure. Cette consultation est l’occasion pour le radiologue de vous exposer en détails les modalités de cette procédure et de préparer un traitement médicamenteux associé (antiaggrégation plaquettaire). 

 

Quels sont les examens complémentaires nécessaires ?

 

Des examens complémentaires ont déjà été réalisés auparavant, si l'indication d'un stenting et/ou d'une angioplastie a été posée, tel qu'une imagerie par angio-IRM,  angio-scanner et/ou échodoppler. 

Un bilan sanguin sera à réaliser pour vérifier la fonction rénale et l'état de coagulabilité du sang.

 

Le déroulement de l'examen

 

L'examen se réalise, en général, sous anesthésie locale. Pour cela, une piqûre est réalisée au niveau de l'artère choisie (pli de l'aine, poignet ou pli du coude) pour injecter le produit anesthésiant. Après une courte attente, un petit tuyau en plastique, appelé l'introducteur, est introduit dans l'artère. Par cet introducteur une sonde sera ensuite dirigée par le médecin radiologue dans les artères à explorer et à traiter. Ceci est sécurisé par un contrôle radiographique sur l'écran numérique et des injections répétitives de produit de contraste iodé. 

 

Dans un premier temps, une artériographie permettra d'évaluer en détail la nature de la lésion à traiter.

Au moment du traitement, la sténose peut nécessiter, avant la pose d'un stent (un ressort metallique) adapté à la taille du vaisseau, une pré-dilatation pour pouvoir introduire ce dispositif. Cette pré-dilatation s'effectue sous arrêt de flux sanguin par gonflement d'un premier ballonnet, ce qui permet de protéger le cerveau d’éventuels emboles mobilisés lors de la dilatation. Ensuite, le gonflement à haute pression du ballonnet de dilatation (encore une fois adapté à la taille du vaisseau en question) permet de rouvrir la sténose et de passer dans un second temps le stent pour stabiliser l'ouverture du vaisseau. Le matériel moderne de ces dispositifs permet également de protéger un maximum de complications emboliques lors de la pose. 

En cas de sténoses serrées, il peut être licite de dilater encore une fois de l'intérieur du stent, au niveau du rétrécissement.

 

En fin d'examen, le cathéter est retiré de l'artère, puis elle est fermée avec un dispositif en collagène (résorbable en environs trois mois) pour éviter tout hématome.

 

Quelles sont les complications ?


Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans les meilleures conditions de compétences et de sécurité, comporte un risque de complication, même de décès dans de très rares exceptions. Ce risque peut varier selon vos allergies, comorbidités et médications, que nous devons connaître impérativement avant la réalisation de l'examen. Avec les techniques modernes, l'artériographie et le stenting carotidien sont des examens sûrs. Une évaluation bénéfice-risque est réalisée au cas par cas au préalable.

 

Les risques, en ordre décroissant de fréquence:

  • Apparition d'un hématome au niveau du point de ponction
  • Réaction d'intolérance liés à l'injection du produit iodé
  • Baisse transitoire de la fonction rénale, liés à l'élimination du produit iodé
  • Infection, sepsis
  • Dissection de l'artère (dédoublement de la paroi vasculaire)
  • Complication thrombo-embolique, notamment cérébral comme une paralysie, temporaire ou permanent
  • Infarctus cardiaque
  • Décès (exceptionnel)

Après l’intervention

 

Après l'examen, vous serez surveillé dans un service d'hospitalisation pour éviter tout saignement au point de ponction. Il est nécessaire de rester immobile un certain temps, en fonction du site de ponction. Il est conseillé de rester allongé jusqu'au lendemain et limiter les déplacements au minimum. La sortie de l'hôpital est planifié en fonction de chaque patient individuellement, mais peut généralement être envisagée le lendemain du traitement.